Estang
Villes étapesTemps forts Faits importants
Sens du parcoursEvasions

Si le train a ralenti puis s'est arrêté, c'est en raison d'un plastiquage
du pont de Merrey, réussi quelques jours plus tôt par Noirot et son commando.

Laurent Lutaud et Patricia Di Scala - "Les naufragés et les rescapés du Train Fantôme"


Quand tout fût prêt, après les recommandations de prudence habituelles, je repris la tête de l'expédition. Nous devions redoubler de méfiance, sachant qu'il y avait des Allemands à Merrey. La petite troupe arriva à pied d'œuvre sans histoire et rejoignit Sylvestre et Monsel qui alertés par un grincement de fil de clôture venaient a notre rencontre. Les deux gardiens dormaient à coté du pont, Dédé donna l'ordre à Sylvestre et Pierre Monsel d'emmener les deux bougres qui bafouillaient à moitié réveillés. A deux cent mètres environ ils avaient été ficelés sans avoir demandé aucune explication. Avant de les quitter, Pierre Monsel leur donna les dernières consignes : " demain matin, les Allemands doivent vous trouver immobilisés par les liens, mais si vous bougez, vous aurez de nos nouvelles ". De notre coté, nous avions posés les " pétards " et aussitôt prenions la route du retour. Pierre Monsel s'arrêta à Meuvy pour se reposer. Quant au reste du groupe, il venait de traverser le pont de la Meuse lorsque l'explosion se produisit. Il n'y avait plus qu'à regagner notre lit en toute tranquillité.

Maurice Noirot - ancien Résistant Haute Marne.
Mes vertes années (page 90)

 

 

Nous avions des instruments de fortune, des vieux ciseaux, quelques couteaux, une grosse lime à ongles ; toutes ces choses que nous avions pu soustraire aux fouilles successives et à la vigilance de nos gardiens. Nous avions aussi une courte barre de fer qu'un de nos camarades très avisé avait trouvé lors d'une descente de train. Ayant choisi l'emplacement, nous commençâmes à couper les deux extrémités d'une grosse planche à la base des deux parois. Le travail dura plusieurs heures ; nous avions formé des équipes qui se relevaient chaque demi-heure en se passant les ustensiles ; un service de garde était placé prés des fenêtres pour nous avertir de tout ralentissement du train, parce qu'il fallait, en ce cas, suspendre toute activité. En effet toutes les fois que le train s'arrêtait, même pour quelques minutes seulement, les gendarmes se précipitaient en bas de leurs voitures et couraient le long du convoi en inspectant soigneusement toutes les serrures. Si l'arrêt se produisait pendant la nuit, les gendarmes, munis de lampes électriques, se courbaient au-dessous des wagons, en inondant de lumière les rails. C'étaient des hommes de métier, connaissant toutes les ruses des prisonniers, et ils savaient bien qu'une manière de sortir d'un wagon à bestiaux est d'enlever quelques planches ; nous arrêtions donc notre travail toutes les fois que le train s'arrêtait et nous reprenions toutes les fois qu'il se remettait en marche.

Parmi notre groupe de camarades décidés à tenter l'aventure, il y avait un des gendarmes français, ancien prisonnier du fort du Hâ ; Il s'appelle Barrière et il appartenait à la brigade d'Ustaritz (Basses-Pyrénées). Un Bordelais, qui avait été mécanicien dans les chemins fer (certainement Dureau) nous expliqua, avec force détails, la manœuvre à exécuter pour descendre. Nous écoutâmes ces conseils avec une grande attention. En effet, nous avons su, depuis notre retour, que cinq ou six de nos camarades, parmi lesquels Hyla, furent trouvés morts, le matin après notre évasion, la tête et les jambes écrasées entre les rails.
Le soir était venu. Nous distribuâmes les numéros progressifs, afin d'éviter toute confusion au moment de la descente.Pour empêcher tout accrochage pendant la descente, nous avions enfilé nos vestons dans la ceinture du pantalon et le bas de nos pantalons dans l'intérieur de nos chaussettes. Vers neuf heures du soir, je parlai pour la dernière fois avec Hyla, qui avait fait cette dernière partie du voyage assis juste en face de moi. Le département que nous traversions en ce moment était celui de la Haute-Marne, et les Allemands étaient partout. Notre résolution à tous était, une fois libres, de rejoindre le plus proche Maquis.

Vers neuf heures et demie, je vis passer la gare de Lecourt, sur la ligne de Neufchâteau. Le train marchait lentement ; on montait une côte. Je compris que l'opération avait commencé ; mon tour était venu. Les bras de deux camarades me soutinrent, je me baissai, je me trouvai entre les roues dans un fracas assourdissant. Machinalement j'exécutai les mouvements que j'avais fait déjà tellement de fois dans mon esprit. Je sentis un choc dans les genoux et je me trouvai tout d'un coup étendu au milieu des rails, visage contre terre, les bras à coté du corps.
Toujours étendu et immobile, je vis partir, avec une vitesse qui me parut folle, la lumière rouge du dernier wagon.

Francesco. F. Nitti


Eloi Barriére

 

 


Lécourt - Zanel

 

 

 

Le train ralentit, nous soulevons les planches et les premiers se laissent glisser entre les roues. Lorsque mon tour arrive le train s'arrête, j'étais déjà sur la barre de frein, mais je remonte vivement dans le wagon pour ne pas être surpris, dix minutes plus tard, le convoi s'ébranle à nouveau et cette fois-ci je réussis à lâcher prise et je me trouve allongé sur la voie, avec la file interminable des wagons du convoi……. Je reste caché jusqu'au moment où j'aperçois une jeune fille qui vient dans ma direction sur le chemin. Je suis tellement en piteux état que j'ai peur pour me présenter à elle.Je lui dit très vite que je me suis évadé d'un train et que je ne veus à aucun prix retomber aux mains des Allemands, elle comprend immédiatement et m'amène chez ses parents, ce sont mes sauveurs. Nous sommes le 26 août à Lecourt en Haute-Marne, je suis chez la famille Lambert qui est fermement décidée à me garder et à me cacher jusqu'à la libération avec la complicité du Maire Mr Patura. Mr et Mme Lambert me soigne si bien qu'en une semaine je reprends 4 kgs et l'espoir de vivre ? Je suis sauvé. (Sur la photo : Labarbe, Sauveteur, Audion)

Robert Audion - témoignage Veuil le 1er octobre 1990

 

Dans le train, les opérations continuent, Armand Hertz saute à son tour, puis Sewek Michalak et enfin Marc Brafman. Ils viennent de sauter sans se rendre compte que le train s'apprête à pénétrer dans la gare de Merrey. Le convoi s'immobilise, peut être en rase campagne, peut être dans la gare même.A ce moment -là, les trois hommes sont sous le train. Les sentinelles semblent se douter de quelque chose puisqu'elles longent le convoi en hurlant des invectives. Munis de lampes de poches et de barres de fer, les feldgendarmes inspectent le dessous des wagons. Armand Hertz et Sewek Michalak restent suspendus à l'essieu par les poignets. Marc Brafman n'a pas le temps de se cacher. Un feldgendarme le découvre et le fait sortir de sa cachette en le menaçant. Le Polonais, un des hommes de la 35eme brigade FTP MOI de Toulouse, est violemment battu ; il perd connaissance avant d'être jeté dans un wagon.

Laurent Lutaud et Patricia Di Scala
"Les naufragés et les rescapés du Train Fantôme"


Jean Petit
devant la gare de Merrey

 

 


Pierre Foucaud

 


Jean Diaz

Alors un rapide conseil de guerre se tient et nous décidons de nous évader. Nous ne sommes qu'un petit groupe à le vouloir fermement. Un certain nombre de camarades n'y tiennent pas n'osant pas le faire ou craignant des représailles, ou n'en n'ayant pas la force. Mais nous tenons bon. Aussitôt nous nous mettons à la besogne. Il s'agit à l'aide du fameux couteau trouvé, de percer la paroi du wagon et d'y pratiquer une ouverture à l'endroit où la barre de fermeture extérieure de la porte s'engage dans son alvéole. Il faut donc la soulever après avoir défait les solides fils de fer qui la rattachent à l'alvéole. Par chance la porte se situe à gauche du wagon dans le sens du train c'est-à-dire qu'en sautant on tomberait sur la terre ferme et non sur d'autres rails……. La barre de fermeture est dégagée. Nous la soulevons avec précaution, elle sort de son logement sans difficulté. Enfin nous faisons glisser la porte lentement, sans bruit, elle découpe dans la nuit un rectangle plus clair, plus large au fur et à mesure qu'elle s'ouvre. Et nous commençons à sauter du train, l'un après l'autre, à intervalles différent en fonction de la nature du terrain. Voici mon tour, 6 ou 7 camarades sont déjà partis je saute exactement comme si je plongeais dans l'eau……. Je n'ai pas de mal, aucun sauf les paumes qui me brûlent et à plat ventre, aplati, écrasé contre le sol je regarde le train passer. Je ne réalise pas tout de suite que je suis libre. J'entends soudain un juron. C'est un camarade qui a sauté en même temps que moi. Nous nous congratulons et prenons une décision rapide, partir, partir vite nous éloigner de notre point de chute. Après quelques centaines de mètres, nous voyons une borne kilométrique qui indique Chalvraines 4 km ………Et là dans la ferme de monsieur Etienne Procureur, nous avons été cachés pendant 17 jours. Aprés nous être bien retapés, Mr Procureur nous a mis en contact avec le chef du Maquis de Haute-Marne .

Jean Diaz - témoignage 21 septembre 1998



Je me trouvais à ce moment curé de Provenchéres-sur-Meuse : le 26août 1944, à 4 heures environ, on frappe au volet de ma chambre, 4ou5 hommes me disent qu'ils se sont évadés d'un train de déportés venant de la région de Toulouse. Ils ont profité du ralentissement dans la côte de Lécourt pour se jeter entre les rails par un trou fait dans le plancher du wagon.

Ils sont affamés et dévorent mes provisions. Certains demandent des habits. Je leur indique ensuite la ferme Damphal, assez isolée. La famille Perrot les accueille. Ils s'installent dans de grosses meules de paille aux alentours de la ferme. Mais un jour, une unité Allemande chargée de traquer les Maquis, cantonnée à Provenchéres, repère les allées et venues de deux de ces évadés. Ces derniers se sauvent l'un est tué. Il est enterré par moi à Lavilleneuve en présence de nombreuses personnes. L'autre blessé à la tête, joue transpercée, dents arrachées est soigné chez la tenancière du café, réquisitionné par le maire. On m'appelle pour lui donner les sacrements. Une voiture à cheval, avec drapeau de la Croix-Rouge, vient le chercher et l'emmène chez Monsieur Bresson, marchand de tissus à Montigny. Il y est soigné et passe ainsi sa convalescence. J'ignore les noms de ces évadés…

Abbé René Viry - C M 52 N° 20

 


La ferme Damphal


Le groupe Damphal

 

Au matin du 26 août 1944, en allant chercher du bétail, Jules Joly, Henri Liébault, et Joseph Rouyer de Gonnaincourt, découvrent trois évadés sérieusement blessés : Pozetta et Georges souffrent de fractures, Stanislas Slowinski (polonais âgé de 46ans) est plus sérieusement atteint : il a les deux jambes sectionnées et tous les trois nécessitent un transport rapide à l'hôpital de Neufchâteau. Ils sont pris immédiatement, sitôt leur arrivée en charge par le Docteur H Cornu. Stanislas Slowinski décède sur la table d'opération. Quant aux deux autres blessés, après plusieurs mois d'hospitalisation à Neufchâteau, ils peuvent réintégrer leur domicile.

C M N° 32

 

Un habitant de Bassoncourt recueillit 10 de ces évadés et les conduisit à Cuves en passant à travers bois et sentiers. Sur la route, une jeune fille à bicyclette suivait la marche des évadés car les Allemands étaient partout. Arrivés à Cuves, ils furent conduits au moulin où les attendait une abondante nourriture. Par une autre filière, c'était aussi l'arrivée du Lieutenant-colonel DE PABLO, sujet Espagnol, accompagné de 7 de ses compatriotes. 30 août, ce jour-la, midi sonnait, je m'en allait partager le dîner de nos prisonniers. La bonne humeur régnait. Les prisonniers du Train Fantôme oublièrent vite leurs souffrances et c'est avec humour qu'ils racontaient comment ils avaient trompé leurs gardiens.

 


Cuves la Chapelle et l'Hermitage


Le Maquis de Pincourt ce jour d'août 1944, je pédalais sous un soleil brûlant sur la petite route qui longe le bois et qui conduit à la ferme de Pincourt. Je devinais les maquisards sous les ombrages, la mitraillette à leur côté ou le fusil à la main surveillant ce passage. Mon capitaine m'avait chargé d'un pli à remettre au chef du maquis. Un jeune homme me regardait venir. Sur ma demande, il me conduisit à son chef. Dans le petit bois à proximité de la ferme se trouvaient réunis 250 maquisards, la plupart des jeunes ayant refusé d'obéir à Hitler. Les Allemands, trompés sur le nombre, croyaient fermement que ce camp comptait plus de 2000 terroristes, bien armés, ils n'osèrent pas l'attaquer.

Hélène Descharmes (dit : le petit bonhomme) - "mon village sous l'occupation"

 


Carte André Labarbe recto-verso, enfin reconnu le 2 dec. 2011 déporté politique, après de nombreuses années de demandes.

 

Nous avons rejoint les maquisards de Cuves. Puis nous avons combattu à Andelot, cantonné au château d'Orquevaux avec nos camarades de la compagnie de Leurville. Enfin nous avons aidé les Américains dans le secteur de Saint Blin pour revenir à Andelot.

<<Liste de combattants évadés du Train Fantôme communiquée par le Colonel Dappe, sergent chef de groupe à l'époque.

Hélène Descharmes - "mon village sous l'occupation"

 


Liste de combattants (les évadés du Train Fantôme sont surlignés)

 

Le 12 septembre 1944 après-midi, la 4éme section dite de la Hêtrée commandée par le chef de section Béchu Louis, participa à la bataille qui fut livrée par les forces du Général Leclerc et la compagnie de F.F.I de Leurville contre les forces Allemandes retranchées dans la ville d'Andelot. Elle contribua au nettoyage de la ville et au regroupement des prisonniers de guerre dont elle assura la garde après leur internement au camp. Vers 17heures, le chef de section Béchu fit savoir au Capitaine Chatel, commandant de la compagnie de F.F.I qu'un nombre assez important d'ennemis occupait encore le Mont-Eclair situé prés du cimetière. Il reçut aussitôt l'ordre de se porter avec ses hommes à l'attaque de ce mamelon boisé où les Allemands se trouvaient retranchés. Le premier groupe commandé par le Sergent Dappe eut pour mission de s'installer avec un fusil mitrailleur à la corne gauche du bois qui fait face à la route de Vignes pendant que ses voltigeurs sonderaient les abords de ce bois.Grace au sang-froid des chefs du groupe Dappe-Mollia-Vagnerre qui exécutèrent strictement les ordres reçus et maintinrent la discipline et l'allant parmi les jeunes recrues inexpérimentées au combat, la 4éme section fit a elle seule après quelques petites escarmouches : un tué et soixante prisonniers sans avoir à déplorer elle-même aucune perte. A signaler en particulier la belle conduite du sergent Dappe qui avec le caporal Brasseur fit 3 prisonniers, des soldats Barbin et Buston qui à eux deux, sans tirer un coup de feu firent 25 prisonniers. Béchu.

Hélène Descharmes - "mon village sous l'occupation"

 


Jean Petit - Andelot

 


Mémorial Héléne Descharmes - Chapelle de Cuves

 


Lettre SNCF

 


Labarbe présentation


Buzzighin présentation

Audion présentation

 


Recueillement monument aux morts.

Le président Nitti

 


Stéle de la gare de Merrey - 08-06 définitive.

 


Liste maquis

 


Carte de situation
(avec l'aimable accord de l'Office de Tourisme de la Haute Meuse en Haute Marne et de la société Actual plus)

 


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© Amicale des déportés du Train Fantôme --- Site réalisé par Communiconcept

Le Vernet30/06/1944

Le 30 juin 1944, 403 détenus du Camp du Vernet, pour la plupart des resistants d'origine étrangère, furent convoyés en camions et autobus vers la caserne Caffarelli à Toulouse.

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Toulouse03/07/1944

Les prisonniers évacués du Camp du Vernet, rejoints par 150 prisonniers de la prison Saint-Michel ainsi que 24 femmes, sont conduits à la gare Raynal le 2 juillet 1944. Pendant deux jours, le train manoeuvre d'une voie à l'autre, les allemands crient, il y avait sans arrêt des heurts de tampons, des wagons étaient raccrochés. Enfin le train s'ébranle et quitte Toulouse le 3 juillet.

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Bordeaux03/07/1944

Les wagons sont ouverts, on distribue un peu d'eau et on permet aux prisonniers de descendre par groupe de 4 ou 5, mais encadrés par les gardiens armés. Le 4 juillet, après de nombreuses manoeœuvres, le train s'ébranle en direction d'Angoulème.

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Parcoul-Médillac04/07/1944

Après avoir dépassé Libourne, le train s'est brusquement arrêté dans la petite gare de Parcoul-Médillac. C'est à ce moment-là que le train a été mitraillé.

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Bordeaux08/07/1944 - 09/08/1944

Les hommes sont parqués dans la synagogue. Ils y resteront 28 jours.

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Remoulins12/08/1944

Le 13 août, vers 6 heures du matin, nous arrivons à la gare de Remoulins et nous nous y arrêtons.

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Figeac12/05/1944

Division "Das Reich"

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Roquemaure18/08/1944

Le vendredi 18 août, les allemands décident d'abandonner le train et d'effectuer un transbordement du convoi : Roquemaure - Sorgues, 17 km à pied sous une chaleur torride.

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Sorgues18/08/1944

De nombreux sorguais n'ont pas oublié cette journée du 18 août 1944. Nombre d'entre eux, on s'en souvient, vinrent à la gare pour apporter leur soutien aux déportés. Chacun à sa manière. Qui de l'eau et des fruits, qui des médicaments, une poignée de main, un sourire. D'autres, aidés notamment par les cheminots et les éléments du maquis Viala allérent plus loin. Grâce à eux une vingtaine de déportés put s'échapper.
Jean GARCIN

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Pierrelatte19/08/1944
Regardant toujours par la fenêtre je vois arriver vers nous une grande pierre qui se dresse vers le ciel genre menhir et aussitôt un avion volant bas nous survole et nous mitraille.

Ginette Vincent - 17 mai 1990

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Montélimar19/08/1944

"Je veux bien prendre les morts, mais je veux aussi les blessés "

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Livron-Loriol20/08/1944

Le viaduc sur la Drôme était endommagé.

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Valence20/08/1944

Arrêt un jour pour le remplacement de la locomotive ; évasions. Départ le 21

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Pont de l'Isère21/08/1944

Le pont est coupé par un bombardement allié ; transbordement.

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Dijon24/08/1944

A la nuit, le train arrive en gare de Dijon.

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Merrey25/08/1944

Evasions spectaculaires de la dernière chance. 80 évadés environ. Arrêt du train par sabotage.

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Sarrebrück26/08/1944

Le Rhin est franchi, voici Sarrebrück. Notre convoi, allégé de ses voitures de voyageurs et de ses plate formes, roule maintenant rapidement.

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Dachau28/08/1944

28 août 1944, arrivée en gare de DACHAU en pleine nuit.

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Angoulême08/07/1944

A l'aube du 8 juillet, le train arrive à Angoulême, la gare est complètement détruite par les bombardements. Le train reste toute la journée sur une voie de garage éloignée et, le soir, retour en arrière vers Bordeaux.

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Arcachon30/06/1944

Arrestations de nombreux résistants.

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Nîmes16/08/1944

Un wagon de prisonniers va se raccrocher à un autre train militaire à Remoulins.

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Chateauneuf du Pâpe18/08/1944

Traversée de Chateauneuf du Pape.

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Boyer-Pont Bouchey 23/08/1944

Après une halte d'une heure environ à Mâcon, le convoi roule sur quelques kilomètres puis se poste sur une voie de garage pour la nuit. Les portes restent fermées, les prisonniers ignorent oû ils se trouvent. Il repart le lendemain à l'aube avant d'être immobilisé quelques kilomètres après Tournus, vers six heures trente, en raison du sabotage d'un petit pont entre Sennecey le grand et la Veniére, commune de Boyer, par le Corps franc groupe Lucien. Nous sommes le 23/08/1944. Certains déportés sont réquisitionnés pour combler les abords du pont. A cette occasion, les feldgendarmes donnent quelques galettes et une cuillerée de confiture mais malgré l'insistance des déportés, refusent de leur porter de l'eau ;
" C'est de la faute de vos amis les maquisards, précisent des soldats allemands " vous aurez de l'eau, mais seulement quand le train pourra passer. Du coup les déportés se mettent au travail…. Les opérations de remblaiement durent une bonne partie de la journée ; le train franchit l'obstacle au pas vers 16 heures trente.
Rapport Jacquelin oct. 1944 et témoignage recueilli auprès de Monsieur Renoud-Grappin chef du corps franc groupe Lucien. Par Robert Repiquet avril 2007.

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Chalon sur Saône23/08/1944

Je faisais semblant de ne pas comprendre la langue Allemande car j'en connaissais les risques. Zanel m'appela, une grande discussion orageuse avec toujours des cris, occupait notre chef de convoi, le lieutenant Baumgarten, avec un officier de la luttwaffe qui voulait notre train pour rapatrier du matériel d'aviation ainsi que des familles d'officier des services non navigants. Le ton était monté et Baumgartner braqua son pistolet sur l'officier de la luttwaffe malgré les reproches que celui ci lui faisait " c'était inutile pour l'Allemagne ces morts vivants ". Le chef S.S. et les feldgendarmes voulaient rentrer rapidement chez eux.
Emile Wajda

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Saint Césaire11/08/1944 - 12/08/1944

Le convoi stoppa en gare de Saint Césaire.

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Saint Rambert d'Albon21/08/1944

Acharnement de l'oberleutnant Baumgarten.

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Is sur Tille / Chalindrey25/08/1944

La résistance s'acharne en vain...

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De Roquemaure à Sorgues18/08/1944

La grande soif

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Landes-Pyrénées Atlantique mai-juin 1944

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Lyon 22/08/1944

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Estang 03/07/1944

La Gendarmerie est évacuée par la force.

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Sainte Bazeille03/07/1944

Ange Alvarez

Je dormais de bon cœur, encastré entre mes compagnons, quand une certaine agitation m'a réveillé. Un jeune de notre ancienne cellule, Ange Alvarez, venait de se glisser comme une anguille entre les barreaux de la fenêtre. Personne de nous ne l'avait vu opérer. Des coups de feu ont été tirés, et le train s'est arrêté. Des soldats ont couru le long du convoi, en s'interpellant bruyamment, comme toujours.
Christian de Roquemaurel

Qu'il trouve ici l'expression de notre reconnaissance. Le premier du train fantôme il nous a indiqué le chemin à suivre. Beaucoup parmi les voyageurs de ce train ont suivis son exemple, plus tard.
Francesco Nitti

Montauban10/08/1944

Allez bonne chance les copains. En moins de dix secondes je saute, je saute dans l'ombre protectrice du fossé auquel je n'avais pas songé. Après avoir roulé sur la double voie et d'un seul plongeon, je me retrouve allongé dans ce fossé qui doit avoir au moins un mètre de profondeur. A cause de la pleine lune, il y a l'ombre voulue ; donc pas question de courir vers la forêt. Je m'aplatis, le ventre à terre. Je ne respire plus, puis j'entends le dernier wagon qui s'éloigne. Avec précaution, je lève la tête pour voir ce qui se passe. Le lumignon rouge accroché à l'arrière du train est déjà à une centaine de mètres de moi. Le bruit des roues s'éloigne dans la nuit. Le premier geste que j'ai fait a été de me mettre sur les genoux, puis, assis sur mes talons mes deux mains fortement appuyées sur mes lèvres, levant mes deux pauvres mains aux doigts écorchés vers le ciel, j'ai crié : MAMAN.
Le jeune Jacques Zavan suivra en second le même chemin ainsi que Jean Barel abandonnant frères et père a l'intérieur du wagon. Walter Gezzi

Dieupentale10/08/1944

Tandis que le maquis est encore au Mouchés, le groupe s'accroît de cinq autres recrues : Garay, Fernandez, Facelina, Laendick, Pédro, Marchand Pierre dit "Peyo". S'étant échappés du train, en gare de Dieupentale, ils se cachaient dans les champs, aux environs de la ferme Maurou, sur les rives de la Garonne. Recueillis par Mme Justine Clamens, épouse de Jean Clamens et responsable de l'union locale des Femmes Françaises, ils sont conduits, sur leur désir, au maquis, par le fils Clamens Robert, et le jeune Belloc. De ce fait, le maquis de Verdun dit maquis Ygon atteint 17 unités. Il y a eu aussi quatre évadés non identifiés.
Archives départementales. FTPF (voir la liste des évadés)

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Saint Gervasy13/08/1944

Evasion dans un arrêt de René Lacroix

Aramon18/09/1944

Une dizaine d'évasion dans le tunnel d'Aramon dont Manuel Aparicio et Sotura de Leiva.

Pont d'Avignon18/08/1944

René Jacob, ancien mécanicien de locomotives SNCF, donna le signal des évasions par le plancher en sautant le premier pour donner l'exemple car il connaissait parfaitement les mécanismes et timoneries des freins de wagon. J'ai retrouvé un camarade Espagnol passé aprés moi, nous sommes repartis à pied sur Remoulins. Arrivés à 18 heures j'ai cherché en gare une machine a vapeur qui rentrait au dépot de Nîmes. D'après R Jacob Trébes 11800.
Il sera suivi d'un espagnol, Roger Rothan, Joseph Dufour et Robert Lacoste.

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l'Homme d'Armes20/08/1944

Vers les trois heures du matin le train se remit en route, quittant la gare de Montélimar. Nous soulevâmes immédiatement les planches. Le courant d'air nous a collé la sueur sur tout le corps. Quesnel me dit : attendons, laissez passer les aiguillages. Roquemaurel me fit passer un colis ou il y avait un tricot et des chaussures en me disant que sitôt qu'il aurait sauté de jeter ses affaires derrière lui, ce que j'ai fait.
Tout Petit a sauté sur le côté. C'est pour lui que nous avions fait sauter deux planches car il était très grand et épais. J'ai sauté après lui au milieu des rails. Je me suis laissé tomber en laissant mon corps mou pour ne pas rouler. Quand le bruit infernal du train et les soubresauts des traverses furent terminés, j'ai relevé la tête et j'ai vu le train s'éloigner dans la nuit.
Damien MACONE - SETE

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Neuville sur Saône 23/08/1944

Mes yeux ne quittaient pas la porte en attendant qu'elle s'ouvre….
Je vis que nous étions arrivé à la gare de Neuville sur Saône. Finalement la porte du wagon s'ouvrit. Je pris la boite qui servait à faire nos besoins et me précipitais hors du wagon. Je passais devant les S.S. qui étaient mitraillettes aux poings. Je me rendis à la fontaine, levant la tête je m'aperçus que le S.S. s'était mis à casser la croûte. Devant la porte de la gare se trouvait un homme qui n'était plus très jeune, je me dirigeais vers lui et sans hésiter lui demandait quel chemin prendre pour pouvoir m'évader. Il me dit " en sortant de la gare, tourne à droite, au fond tu verras un mur, tu tourneras rapidement à gauche. "
Trois autres hommes qui avaient compris ce que je voulais faire se mirent à mes côtés voulant eux aussi tenter de s'évader. Pour ma part j'étais prés à tout. J'ouvris précipitamment la porte de la gare et m'enfuis en courant suivi des trois autres et simultanément le bruit des mitraillettes se fit entendre. Nous entendions les S.S. tout prés de nous, tirant de toutes parts, mais ils ne pouvaient pas nous voir car un petit pan de mur leur cachait un peu la vue. Je m'aperçus que nous n'étions plus que deux . J'en avais vu un tomber sous les balles et l'autre avait été repris ; la Saône était là, nous sautâmes sans hésiter à l'eau. Alors que nous réfléchissions une motocyclette s'arrêta sur la route. Un homme très courageux vint vers nous et nous dit " le convoi est parti, dépêchez vous, montez " a 200m de là il me dit " nous sommes arrivés, je repars chercher l'autre ". Effectivement, quelques instants plus tard, il était de retour avec mon camarade.
Nous vivions les moments les plus critiques de notre vie. Heureusement Dieu était toujours prés de nous et surtout auprès de Monsieur Repiquet. Ainsi se nommait cet homme au grand cœur, qui ce jour là nous sauvât de la mort, nous hébergeant jusqu'à la Libération le 3/09/1944.
Joachim DUCH - Montayral 47700

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Neufchâteau25/08/1944

Après un arrêt en gare de Neufchâteau, trois déportés s'évadent en sortie de gare. Benoît Lévy, blessé, est remis dans le train. Alexander Bekier réussit à se cacher dans la forêt chez monsieur George de Bazoilles /Meuse. Louis Bouisset, caché en ville, est malheureusement vendu aux allemands par " Jacquot le boulanger ". Monsieur Noël et d'autres personnes ont assisté, impuissants, au moment pénible de sa capture. Il ira mourir au camp de Muhldorf le 4/02/1945, laissant une veuve avec un enfant.
Jeannette Bouisset - Castres 81100

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Metz  


Un train régional composé de voitures ex-AL et Est quitte la gare de Metz en mai 1935.

Pont à Mousson  


A Pont à Mousson j'ai fait partie d'une corvée pour approvisionner en charbon la locomotive. Pendant cet arrêt les allemands se livraient au pillage dans des wagons de marchandises en stationnement.
Témoignage France Boudault

La Magistère 10/08/1944

Evasion de Pierre Gourgues dit « Matelot » et Hypolyte Eugène dit « Fétiche »
Ayant trouvé un tire-fond dans la paille sur le quai de la gare de Bordeaux, ils se sont servis de cet outil pour faire sauter un nœud dans le bois du wagon ……………. Son évasion réussie, il rejoindra le maquis Foch
Lucette Gourgues-Orion, sa fille.