

De part et d'autre de l'espace central entre portes à
glissières pour le groupe de garde : 2 barrières
ou herses de circonstance isolent les groupes de prisonniers des
sorties et de la garde : constituées de planches verticales
enlacées de fil de fer barbelé. Pas de tinette dans
le wagon. Eclairage par lanterne au centre parmi les soldats sur
la paille. Des cheminots qui vont et viennent nous ont aidés
à grimper les marches pour accéder au wagon ; ils
remettent à l'un des nôtres (Zick je crois) une lame
de scie à métaux et nous disant à voix basse
" ne craignez rien, le départ du train est déjà
signalé.Vous n'y resterez pas longtemps " Lorsque
le train s'ébranle peu après, la nuit est tombée
: il n'est sans doute pas minuit. Comme beaucoup de passagers
(et moi même) connaissons la région entre Nîmes
et Avignon, nous croyons reconnaître notre direction de
marche. Plusieurs arrêts interminables et manuvres
pour atteler d'autres éléments de rames allemandes
à notre train. La plus longue de ces stations se situe
à Remoulins. Ce train militaire sera bombardé à Aramon le 19 août 1944. Certains prisonniers s’en évaderont.
Témoignage et dessin Sevestre
Jean Moureau – AramonVoir document AD Nîmes en Annexe
Ce train militaire qui ne concerne en rien le train fantôme s’arrêtera définitivement après Bagnols sur Céze et les prisonniers abandonnés s’évaderont.
Mme Yvonne DOUCET -
†2011 - évadée de ce train